Prix William et Meredith Saunderson pour les artistes de la relève

Les Prix William et Meredith Saunderson pour les artistes de la relève (anciennement Charles Pachter) consistent de trois prix de 10 000 $ (anciennement 5 000 $) octroyés chaque année pour encourager de jeunes artistes de la relève en arts visuels possédant la détermination et le talent pour contribuer au patrimoine artistique canadien et dont les œuvres montrent un potentiel exceptionnel.

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    2025

    Mallory Lowe Mpoka (elle)

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    Photo : Odeon Davis

    L’artiste camerounaise-belge Mallory Lowe Mpoka (née en 1996) vit et travaille à Montréal. Dans sa pratique, elle intègre la photographie dans une expérience sensorielle élargie afin d’aborder les notions de lieu, de foyer et de commémoration. Positionnée en réponse à la violence de la colonisation, qui inflige une rupture historique et culturelle à l’identité, elle s’engage dans une pratique multiforme et fluide pour explorer les liens souvent insaisissables entre les histoires réelles et imaginaires. En supplémentant la matérialité des photographies par le tissage, la céramique, la teinture et l’augmentation sculpturale, Mpoka redonne vie et resitue les archives de sa famille. Son travail exprime un état nomade d’intermédiaire constant à travers l’incorporation de multiples périodes temporelles et connexions spatiales, inspirées par ses voyages entre différents continents – l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Nord.

    Mpoka a été nominée pour le prix Malick Sidibé (2022) et le prix New Generation Photography Award du Musée des beaux-arts du Canada (2024). Elle a exposé à l’échelle internationale à la Villa Romana (Italie), à l’Art Gallery of Ontario, à 1-54 NYC (États-Unis) et à Savvy Contemporary (Allemagne). En novembre 2024, elle a publié son premier livre d’artiste, Architecture of the Self: What Lives Within Us. Elle présentera sa première exposition solo à la Fonderie Darling dans le cadre de la Biennale MOMENTA cet automne.

    Site web : lowemallory.com

    Instagram : @LoweMallory

    Architecture of the Self: What Lives Within Us

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    Mallory Lowe Mpoka. In the Weft of Memory, 2025. Coton mercerisé, perles d’argile, pigments rouges, tissage jacquard, broderie. 85 x 115 po. Vue de l’installation au Musée des beaux-arts du Canada.

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    Mallory Lowe Mpoka. Architecture of the Self: What Lives With(in) Us, 2021-en cours. Photo : Alison Postma.

    « Je suis reconnaissante pour ce soutien financier, qui m’aidera à réaliser mon exposition solo à la Fonderie Darling dans le cadre de la Biennale MOMENTA. Il me permettra également d’investir dans du matériel pour une prochaine œuvre de tissage, tout en m’offrant le temps et la flexibilité nécessaires pour approfondir ma pratique en studio ».

    Holly Chang (elle)

    Chang 1

    Photo : Caeden Wigston.

    Holly Chang est une artiste interdisciplinaire originaire de Toronto. Intégrant la photographie, la céramique, le textile, le collage, ainsi que des tissus, des archives et des images trouvés et jetés, sa pratique explore comment la formation et la transformation des matériaux peuvent construire de nouveaux récits autour de l’identité. En tant que personne occupant une identité culturelle hybride, à la fois jamaïcaine et chinoise, et s’identifiant comme queer, Chang s’intéresse à l’étude des intersections et des parallèles entre les différents modes d’existence. Elle utilise des techniques artisanales en les combinant et en les fusionnant de manière interchangeable afin de dévoiler les nuances émotionnelles complexes qui accompagnent les angoisses liées à une identité hybride et métissée. Dans son travail, elle se concentre souvent sur l’identité en relation avec l’artisanat et les processus matériels, et explore ces thèmes à travers la documentation et la subversion de sujets tels que la nature, l’écologie et l’histoire. Elle se tourne vers sa communauté pour s’inspirer et apprendre à raconter des histoires.

    Site web : holly-mcclay-chang.com 

    Instagram : @holly.m.chang

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    Holly Chang. Garden into Infinity, 2025. Exposition à la galerie Blouin Division. Cyanotypes teintés avec des colorants naturels, coton et soie teints naturellement, ouate, céramique émaillée, supports en acier. Commissaire : Laura Carusi. Photo : Darren Rigo.

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    Holly Chang. Ceramic Death Suit, 2024. Carreaux de céramique, cordon ciré, anneaux en acier, cordon en coton, 3 x 5 pieds. Photo : Rafaela Conde.

    « Je suis très reconnaissante d’avoir été reconnue par le jury et d’avoir été selectionnée pour ce prix. Il a une grande importance pour moi, car il me permet de poursuivre ma passion pour les arts visuels. C’est un honneur d’être comptée parmi les nombreux artistes exceptionnels du Canada qui ont reçu ces prix ».

    Luther Konadu (il)

    Konadu headshot

    Photo : avec l’aimable autorisation de l’artiste.

    Luther Konadu (né en 1991) est un artiste basé à Winnipeg (Traité n° 1). Son travail en studio englobe la photographie et intègre des éléments sculpturaux. Dans son œuvre, il reconnaît la nature construite et les multiples héritages du médium photographique, qu’il considère comme un lieu d’interprétation permettant de complexifier les conventions de la représentation et de la narration, et d’en générer de nouvelles.

    Les œuvres de Konadu ont été publiées dans The New Yorker, Aperture et FOAM International Photography Magazine. Il a remporté plusieurs prix nationaux, dont le prix BMO 1st Art!, le New Generation Photography Award et le Salt Spring National Art Prize. Il a exposé à l’échelle nationale et internationale, notamment au Musée des beaux-arts du Canad (Ottawa), à la Art Gallery of Ontario (Toronto), au Remai Modern (Saskatoon), à la Polygon Gallery (Vancouver), à la SBC galerie d’art contemporain (Montréal), au Filter Space (Chicago), au Center for Photography at Woodstock (New York), à la Saatchi Gallery (Londres, Royaume-Uni), et au Peabody Essex Museum (Salem, Massachusetts).

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    Luther Konadu. Figure as Index, 2019. Tirage d’archive. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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    Luther Konadu. Ambient Photo, 2025. Installation photographique documentée par Toni Hafkenschied à la galerie Two Seven Two.

    « Je suis très reconnaissant au jury de m’avoir accordé cette marque de confiance. Ce prix m’aidera grandement à réinvestir le temps nécessaire et à renouveler mon énergie dans ma pratique, ainsi qu’à orienter mon travail vers de nouvelles directions créatives ».

  • Pour la première fois dans l’historique des prix Saunderson, la Fondation Hnatyshyn est ravie de décerner des prix secondaires aux trois finalistes qui se sont classés juste derrière les lauréat•es.

    2025

    Haley Bassett (elle)

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    Photo : Piper Productions.

    Haley Bassett est une artiste interdisciplinaire d’origine métisse de la rivière Rouge et de colons issus du Traité n° 8 et de la patrie métisse, également connue sous le nom de région de Peace River en Colombie-Britannique (C.-B.). Elle est citoyenne enregistrée de la Nation métisse de C.-B. Sa pratique artistique intègre divers médiums, notamment des matériaux naturels récoltés localement, des objets trouvés, la peinture, la sculpture, l’installation, le perlage et les arts textiles. Elle a reçu le prix Opus Art Supplies Graduation Award, une bourse d’études supérieures du CRSH et une bourse de développement de carrière du Conseil des arts de la C.-B. Ses œuvres ont été acquises par la Banque d’œuvres d’art du Conseil des Arts du Canada et la collection d’art de la RBC.

    « Mon parcours vers une carrière dans les arts a été atypique et sinueux. J’ai abandonné mes études secondaires et j’ai travaillé plusieurs années dans l’industrie pétrolière et gazière avant d’obtenir mon diplôme. J’ai commencé mes études de premier cycle à l’université Emily Carr à l’âge de 27 ans. Stipan Tadić a été une figure influente dans mon parcours. Ayant grandi dans le nord-est de la Colombie-Britannique, je ne savais pas que les jeunes artistes contemporains existaient, ou qu’ils pouvaient connaître le succès. Ma rencontre avec Stipan a changé ma vision du monde et m’a donné l’espoir de faire carrière dans les arts. Parmi les autres artistes qui m’ont influencé, je citerais Peter von Tiesenhausen, qui m’a appris qu’il est possible de mener une vie et une carrière épanouissantes tout en restant ancré dans sa communauté, et Brendan Tang, dont le travail m’a encouragé à explorer l’identité et les éléments qui façonnent notre personnalité ».

    Site web : haleybassett.com 

    Instagram : @haley.bassett 

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    Haley Bassett. Transcience, 2019-2024. Acrylique, huile, fil et perles vintage sur lin. 50,8 x 40,6 cm. Photo : Norberg Hall.

    « Ce prix m’apporte non seulement un soutien financier indispensable, mais il a également renforcé mon engagement envers ma pratique. Le fait d’être finaliste m’a rendue encore plus déterminée à produire le meilleur travail possible ».

    Rihab Essayh (elle)

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    Photo : Clara Lacasse.

    Rihab Essayh est une artiste interdisciplinaire née au Maroc et élevée à Montréal qui travaille dans le domaine des installations à grande échelle. Son approche s’inspire des fondements théoriques de la douceur radicale et de l’afrofuturisme. En fusionnant les idées de ces deux courants, elle définit sa philosophie caractéristique du “soft futurism” (« futurisme doux »), une sensibilité qui imagine sans complexe des avenirs nouveaux et équitables, reconnaissant la vulnérabilité et l’interdépendance comme les piliers de la libération et du bien-être collectifs.

    Essayh a obtenu une maîtrise en beaux-arts à l’Université de Guelph en 2022. Ses œuvres ont été exposées au Conseil des arts de Montréal, à l’Art Gallery of Guelph, à l’Union Gallery, à l’Arsenal Contemporary, à McBride Contemporain, au Visual Arts Centre of Clarington, à la Tom Thomson Art Gallery et au Art Museum de l’Université de Toronto. Elle est lauréate d’une bourse d’études supérieures du CRSH et ses œuvres ont été acquises par la collection d’art de la RBC. Elle est artiste en résidence à l’Université Concordia pour l’année 2025-2026.

    Site web : rihabessayh.com

    Instagram : @rihabessayh 

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    Rihab Essayh. Vue de l’installation, To our reunited future, 2025. Commissaire : Megan Kammerer, Visual Arts Centre of Clarington. Photo : LF Documentation.

    « Être finaliste pour les prix William et Meredith Saunderson est un immense honneur. Je suis particulièrement reconnaissante à Megan Kammerer de m’avoir nominée après notre collaboration d’un an sur To our reunited future au Visual Arts Centre of Clarington, une expérience empreinte d’attention, de douceur et de respect mutuel. Être reconnue par un jury composé de Wanda Nanibush et Curtis Santiago, que j’admire profondément, rend cette distinction d’autant plus précieuse ».

    Shellie Zhang (elle)

    Zhang headshot

    Photo : avec l’aimable autorisation de l’artiste.

    Shellie Zhang (née en 1991 à Pékin) est une artiste multidisciplinaire basée à Toronto et à New Haven, dans le Connecticut. À travers divers médias, Zhang explore la manière dont l’histoire de la traduction, de la migration et de la mémoire laisse des traces et des impressions. Son travail examine les processus d’intégration et d’assimilation, les façons dont la culture est apprise, maintenue et négociée, comment les manifestations de ces idées sont liées aux expériences vécues, et comment les symboles et les icônes sont mémorisés et préservés. Influencée par les histoires orales et locales, la langue, la signalétique et les rituels quotidiens, la pratique de Zhang cherche à situer le caractère sacré, la résilience et la familiarité dans la transformation des symboles culturels, formant de nouveaux langages visuels à travers l’hybridité.

    Zhang a exposé à l’Asian Art Initiative (Philadelphie) et à l’Institute of Contemporary Art San Diego. Elle a reçu une bourse pour projets d’arts visuels du Conseil des arts de Toronto, une bourse de création pour artistes visuels du Conseil des arts de l’Ontario et une bourse de projet du Conseil des arts du Canada. Elle est membre d’EMILIA-AMALIA, un groupe intergénérationnel féministe de lecture et d’écriture. Elle a été artiste en résidence à l’Art Gallery of Ontario (2017), a reçu le Toronto Friends of the Visual Arts Artist Award (2021) et a été préselectionnée sur la longue liste du Sobey Art Award (2025). Ses œuvres font partie des collections de la Robert McLaughlin Gallery et du McMaster Museum of Art. Elles ont été publiées dans Frieze, Canadian Art, le Toronto Star, Blackflash Magazine et CBC Arts.

    Site web : shelliezhang.com

    Instagram : @shelliezhang

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    Shellie Zhang. Can we live here forever? 我们可以一直活在这 里吗?, 2023. Rideau en bambou peint à la main, fil métallique, alliage d’aluminium, aimants. 72 x 2 x 78 po. Photo : Darren Rigo.

    « Je suis honorée de figurer parmi les finalistes. Je suis profondément reconnaissante de ce soutien et d’être incluse parmi des artistes aussi inspirants. À une époque où il est de plus en plus difficile de mener une carrière dans le domaine des arts, mais où cela devient de plus en plus urgent, ce genre de distinction et d’encouragement signifie plus que les mots ne peuvent exprimer. Merci à la Fondation Hnatyshyn de croire en les artistes et de nous apporter son soutien ».

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    2025

    Wanda Nanibush, artiste et commissaire d’expositions, lauréate du Prix d’excellence en mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn pour le commissariat en art contemporain de 2024

    Curtis Talwst Santiago, artiste, lauréat du Prix d’excellence en mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn pour les arts visuels de 2024.

  • L’appel à nominations pour 2026 sera annoncé en début d’année. Nous vous conseillons de vous inscrire à notre infolettre (voir en bas de page du site web) afin de ne pas manque l’appel.

    Qui peut soumettre une nomination

    Nous invitons les représentant•es des galeries publiques et privées, des établissements de formation en beaux-arts que les candidats ont fréquentés ou fréquentent actuellement, et des centres d’artistes autogérés à soumettre une nomination. Chaque institution ne peut nominer qu’un•e candidat•e par an.

    Critères d’éligibilité

    Pour être éligibles aux Prix Saunderson, les candidat•es doivent :

    • Avoir la citoyenneté canadienne ou le statut de résidence permanente ;

    • Avoir 35 ans ou moins au 31 décembre de l’année en cours ;

    • Être des artistes professionnel•les de la relève, que nous définissons comme ayant entre 3 et 7 ans de pratique professionnelle ;

    • Avoir produit un ensemble d’œuvres qui intègre une formation spécialisée (pas nécessairement acquise dans un établissement d'enseignement) ;

    • Avoir une présence publique et une reconnaissance par les pairs ;

    • Avoir la détermination et le talent de contribuer à l’héritage de l’art au Canada ;

    • Avoir été inclu•se en tant qu’artistes dans au moins deux expositions ou collections publiques au Canada au cours des cinq dernières années.

    Les étudiants de premier cycle universitaire ou collégial ne sont pas éligibles pour un Prix Saunderson.

    Soumettre une nomination

    Les représentant•es des institutions qualifiées seront invité•es à envoyer une lettre de nomination à l’adresse director@rjhf.com avec pour objet « Nomination pour un Prix Saunderson (nom de la personne candidate) ».

    La lettre de nomination doit inclure :

    • Le titre de la personne qui soumet la nomination au sein de son établissement ;

    • Le numéro de téléphone de la personne qui propose la nomination ;

    • La ville actuelle de résidence et/ou de travail de la personne candidate ;

    • L’adresse électronique et le numéro de téléphone de la personne candidate ;

    • Une brève biographie de l’artiste et/ou un lien Internet où l’on peut trouver sa biographie ;

    • Une explication des raisons pour lesquelles l’artiste proposé•e mérite de recevoir un Prix Saunderson ;

    • La confirmation que la personne candidate a été informée de sa nomination et que iel a consenti à ce que la personne qui propose sa candidature communique ses informations à la Fondation Hnatyshyn ;

    • Comment la personne qui soumet la nomination a connu l’existence de ces prix.

    Évaluation

    Les personnes lauréates seront sélectionnées par un jury indépendant sélectionné par la Fondation. Toutes les sélections sont définitives. Toustes les candidat•es seront informé•es de leurs résultats.

    Prix de deuxième place

    Les trois finalistes qui suivent les lauréats dans les scores du jury recevront un prix de 3 000 $ chacun.
    Critères supplémentaires

    • Les prix sont décernés chaque année et une personne ne peut recevoir le prix qu'une seule fois.

    • Les catégories admissibles dans le domaine des arts visuels comprennent la peinture, le dessin, la gravure, la sculpture, la photographie, les installations tridimensionnelles et les installations multimédias.

    Soumission des candidat•es

    Une fois qu'iels auront été nominé•es s, les candidat•es seront invité•es par la Fondation à téléverser les documents suivants sur SlideRoom :

    • 10 à 15 images/vidéos numériques de travaux achevés, dont au moins 8 doivent être réalisés de leur propre initiative (autrement dit, il ne peut s'agir de projets réalisés dans le cadre d'une formation dans un établissement de formation artistique) ;

    • Un CV artistique mettant en évidence l'historique des expositions, la formation, les publications, les acquisitions, les emplois liés aux arts, les subventions reçues, les prix reçus, les commandes, les programmes de résidence et toute autre expérience professionnelle pertinente en tant qu'artiste ;

    • Des liens vers le site Web de l'artiste et/ou ses médias sociaux (facultatif) ;

    • 1 à 5 images d'installation d'expositions présentant le travail de l'artiste (facultatif) ;

    • Une lettre de recommandation (facultatif)

    • Une déclaration de l'artiste (description de sa démarche artistique / 300-800 mots) ;

    • Une courte biographie (300-500 mots).

    Les soumissions peuvent être en anglais ou en français.

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