Annonce des lauréat•es des Prix William et Meredith Saunderson pour les artistes de la relève de 2025
20 août 2025
C’est avec grand plaisir que nous annonçons les personnes lauréates de nos Prix William et Meredith Saunderson pour les artistes de la relève : Mallory Lowe Mpoka (à gauche), Holly Chang (au centre) et Luther Konadu (à droite).
Nous sommes aussi ravis de décerner, pour la toute première fois, des prix secondaires aux trois finalistes qui se sont classés juste derrière les lauréat•es. Nous félicitons Shellie Zhang, Rihab Essayh et Haley Bassett, les finalistes sélectionnées pour les prix secondaires de 2025 .
À propos des prix
Les Prix William et Meredith Saunderson pour les artistes de la relève consistent en trois bourses de 10 000 $ chacune (auparavant 5 000 $) destinées à soutenir les jeunes artistes visuels de la relève dont la pratique artistique démontre un potentiel exceptionnel et qui sont jugés d’avoir la détermination et le talent nécessaires pour contribuer à l’héritage artistique du Canada. Il s’agit de la onzième édition des prix, et de la deuxième année avec la nouvelle valeur des bourses. L’introduction de prix secondaires, d’une valeur de 3 000 $ chacun, reconnaît le vif intérêt suscité par ces prix et la qualité exceptionnelle des candidatures reçues.
Processus de sélection
2025 a été l’année la plus populaire à ce jour pour les prix Saunderson. Les lauréat•es ont été sélectionné•es parmi 59 candidat•es proposé•es par des centres d’artistes, des galeries et des professionnels des beaux-arts de tout le Canada. La Fondation Hnatyshyn remercie sincèrement les galeries et les professionnels des arts qui ont soumis des candidatures, ainsi que les artistes qui ont présenté leurs œuvres.
Les portfolios ont été évalués par Wanda Nanibush (artiste et commissaire d’expositions, lauréate du Prix d’excellence en mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn pour le commissariat en art contemporain de 2024) et Curtis Talwst Santiago (artiste, lauréat du Prix d’excellence en mi-carrière de la Fondation Hnatyshyn pour les arts visuels de 2024).
Premiers prix
MALLORY LOWE MPOKA
Photo : Odeon Davis
L’artiste camerounaise-belge Mallory Lowe Mpoka (née en 1996) vit et travaille à Montréal. Dans sa pratique, elle intègre la photographie dans une expérience sensorielle élargie afin d’aborder les notions de lieu, de foyer et de commémoration. Positionnée en réponse à la violence de la colonisation, qui inflige une rupture historique et culturelle à l’identité, elle s’engage dans une pratique multiforme et fluide pour explorer les liens souvent insaisissables entre les histoires réelles et imaginaires. En supplémentant la matérialité des photographies par le tissage, la céramique, la teinture et l’augmentation sculpturale, Mpoka redonne vie et resitue les archives de sa famille. Son travail exprime un état nomade d’intermédiaire constant à travers l’incorporation de multiples périodes temporelles et connexions spatiales, inspirées par ses voyages entre différents continents – l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Nord.
Mpoka a été nominée pour le prix Malick Sidibé (2022) et le prix New Generation Photography Award du Musée des beaux-arts du Canada (2024). Elle a exposé à l’échelle internationale à la Villa Romana (Italie), à l’Art Gallery of Ontario, à 1-54 NYC (États-Unis) et à Savvy Contemporary (Allemagne). En novembre 2024, elle a publié son premier livre d’artiste, Architecture of the Self: What Lives Within Us. Elle présentera sa première exposition solo à la Fonderie Darling dans le cadre de la Biennale MOMENTA cet automne.
Site web : lowemallory.com
Instagram : @LoweMallory
Architecture of the Self: What Lives Within Us
« Je suis reconnaissante pour ce soutien financier, qui m’aidera à réaliser mon exposition solo à la Fonderie Darling dans le cadre de la Biennale MOMENTA. Il me permettra également d’investir dans du matériel pour une prochaine œuvre de tissage, tout en m’offrant le temps et la flexibilité nécessaires pour approfondir ma pratique en studio ».
Mallory Lowe Mpoka. In the Weft of Memory, 2025. Coton mercerisé, perles d’argile, pigments rouges, tissage jacquard, broderie. 85 x 115 po. Vue de l’installation au Musée des beaux-arts du Canada.
Mallory Lowe Mpoka. Architecture of the Self: What Lives With(in) Us, 2021-en cours. Photo : Alison Postma.
HOLLY CHANG
Photo : Caeden Wigston.
Holly Chang est une artiste interdisciplinaire originaire de Toronto. Intégrant la photographie, la céramique, le textile, le collage, ainsi que des tissus, des archives et des images trouvés et jetés, sa pratique explore comment la formation et la transformation des matériaux peuvent construire de nouveaux récits autour de l’identité. En tant que personne occupant une identité culturelle hybride, à la fois jamaïcaine et chinoise, et s’identifiant comme queer, Chang s’intéresse à l’étude des intersections et des parallèles entre les différents modes d’existence. Elle utilise des techniques artisanales en les combinant et en les fusionnant de manière interchangeable afin de dévoiler les nuances émotionnelles complexes qui accompagnent les angoisses liées à une identité hybride et métissée. Dans son travail, elle se concentre souvent sur l’identité en relation avec l’artisanat et les processus matériels, et explore ces thèmes à travers la documentation et la subversion de sujets tels que la nature, l’écologie et l’histoire. Elle se tourne vers sa communauté pour s’inspirer et apprendre à raconter des histoires.
Site web : holly-mcclay-chang.com
Instagram : @holly.m.chang
« Je suis très reconnaissante d’avoir été reconnue par le jury et d’avoir été selectionnée pour ce prix. Il a une grande importance pour moi, car il me permet de poursuivre ma passion pour les arts visuels. C’est un honneur d’être comptée parmi les nombreux artistes exceptionnels du Canada qui ont reçu ces prix ».
Holly Chang. How to Disappear when No One is Looking, 2024. Panneaux d’affichage pour le festival de photographie CONTACT. Papier cartonné, stylo à bille, tirages 4 x 6 po., ruban adhésif double face. Commissaire : Heather Rigg. Photo : Darren Rigo.
Holly Chang. Ceramic Death Suit, 2024. Carreaux de céramique, cordon ciré, anneaux en acier, cordon en coton, 3 x 5 pieds. Photo : Rafaela Conde.
LUTHER KONADU
Photo : avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Luther Konadu (né en 1991) est un artiste basé à Winnipeg (Traité n° 1). Son travail en studio englobe la photographie et intègre des éléments sculpturaux. Dans son œuvre, il reconnaît la nature construite et les multiples héritages du médium photographique, qu’il considère comme un lieu d’interprétation permettant de complexifier les conventions de la représentation et de la narration, et d’en générer de nouvelles.
Les œuvres de Konadu ont été publiées dans The New Yorker, Aperture et FOAM International Photography Magazine. Il a remporté plusieurs prix nationaux, dont le prix BMO 1st Art!, le New Generation Photography Award et le Salt Spring National Art Prize. Il a exposé à l’échelle nationale et internationale, notamment au Musée des beaux-arts du Canad (Ottawa), à la Art Gallery of Ontario (Toronto), au Remai Modern (Saskatoon), à la Polygon Gallery (Vancouver), à la SBC galerie d’art contemporain (Montréal), au Filter Space (Chicago), au Center for Photography at Woodstock (New York), à la Saatchi Gallery (Londres, Royaume-Uni), et au Peabody Essex Museum (Salem, Massachusetts).
« Je suis très reconnaissant au jury de m’avoir accordé cette marque de confiance. Ce prix m’aidera grandement à réinvestir le temps nécessaire et à renouveler mon énergie dans ma pratique, ainsi qu’à orienter mon travail vers de nouvelles directions créatives ».
Luther Konadu. Figure as Index, 2019. Tirage d’archive. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Luther Konadu. Ambient Photo, 2025. Installation photographique documentée par Toni Hafkenschied à la galerie Two Seven Two.
PRIX SECONDAIRES
HALEY BASSETT
Haley Bassett dans son atelier. Photo : Piper Productions.
Haley Bassett est une artiste interdisciplinaire d’origine métisse de la rivière Rouge et de colons issus du Traité n° 8 et de la patrie métisse, également connue sous le nom de région de Peace River en Colombie-Britannique (C.-B.). Elle est citoyenne enregistrée de la Nation métisse de C.-B. Sa pratique artistique intègre divers médiums, notamment des matériaux naturels récoltés localement, des objets trouvés, la peinture, la sculpture, l’installation, le perlage et les arts textiles. Elle a reçu le prix Opus Art Supplies Graduation Award, une bourse d’études supérieures du CRSH et une bourse de développement de carrière du Conseil des arts de la C.-B. Ses œuvres ont été acquises par la Banque d’œuvres d’art du Conseil des Arts du Canada et la collection d’art de la RBC.
« Mon parcours vers une carrière dans les arts a été atypique et sinueux. J’ai abandonné mes études secondaires et j’ai travaillé plusieurs années dans l’industrie pétrolière et gazière avant d’obtenir mon diplôme. J’ai commencé mes études de premier cycle à l’université Emily Carr à l’âge de 27 ans. Stipan Tadić a été une figure influente dans mon parcours. Ayant grandi dans le nord-est de la Colombie-Britannique, je ne savais pas que les jeunes artistes contemporains existaient, ou qu’ils pouvaient connaître le succès. Ma rencontre avec Stipan a changé ma vision du monde et m’a donné l’espoir de faire carrière dans les arts. Parmi les autres artistes qui m’ont influencé, je citerais Peter von Tiesenhausen, qui m’a appris qu’il est possible de mener une vie et une carrière épanouissantes tout en restant ancré dans sa communauté, et Brendan Tang, dont le travail m’a encouragé à explorer l’identité et les éléments qui façonnent notre personnalité ».
Site web : haleybassett.com
Instagram : @haley.bassett
« Ce prix m’apporte non seulement un soutien financier indispensable, mais il a également renforcé mon engagement envers ma pratique. Le fait d’être finaliste m’a rendue encore plus déterminée à produire le meilleur travail possible ».
Haley Bassett. Transcience, 2019-2024. Acrylique, huile, fil et perles vintage sur lin. 50,8 x 40,6 cm. Photo : Norberg Hall.
RIHAB ESSAYH
Photo : Clara Lacasse.
Rihab Essayh est une artiste interdisciplinaire née au Maroc et élevée à Montréal qui travaille dans le domaine des installations à grande échelle. Son approche s’inspire des fondements théoriques de la douceur radicale et de l’afrofuturisme. En fusionnant les idées de ces deux courants, elle définit sa philosophie caractéristique du “soft futurism” (« futurisme doux »), une sensibilité qui imagine sans complexe des avenirs nouveaux et équitables, reconnaissant la vulnérabilité et l’interdépendance comme les piliers de la libération et du bien-être collectifs.
Essayh a obtenu une maîtrise en beaux-arts à l’Université de Guelph en 2022. Ses œuvres ont été exposées au Conseil des arts de Montréal, à l’Art Gallery of Guelph, à l’Union Gallery, à l’Arsenal Contemporary, à McBride Contemporain, au Visual Arts Centre of Clarington, à la Tom Thomson Art Gallery et au Art Museum de l’Université de Toronto. Elle est lauréate d’une bourse d’études supérieures du CRSH et ses œuvres ont été acquises par la collection d’art de la RBC. Elle est artiste en résidence à l’Université Concordia pour l’année 2025-2026.
Site web : rihabessayh.com
Instagram : @rihabessayh
« Être finaliste pour les prix William et Meredith Saunderson est un immense honneur. Je suis particulièrement reconnaissante à Megan Kammerer de m’avoir nominée après notre collaboration d’un an sur To our reunited future au Visual Arts Centre of Clarington, une expérience empreinte d’attention, de douceur et de respect mutuel. Être reconnue par un jury composé de Wanda Nanibush et Curtis Santiago, que j’admire profondément, rend cette distinction d’autant plus précieuse ».
Rihab Essayh. Vue de l’installation, To our reunited future, 2025. Commissaire : Megan Kammerer, Visual Arts Centre of Clarington. Photo : LF Documentation.
SHELLIE ZHANG
Photo : avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Shellie Zhang (née en 1991 à Pékin) est une artiste multidisciplinaire basée à Toronto et à New Haven, dans le Connecticut. À travers divers médias, Zhang explore la manière dont l’histoire de la traduction, de la migration et de la mémoire laisse des traces et des impressions. Son travail examine les processus d’intégration et d’assimilation, les façons dont la culture est apprise, maintenue et négociée, comment les manifestations de ces idées sont liées aux expériences vécues, et comment les symboles et les icônes sont mémorisés et préservés. Influencée par les histoires orales et locales, la langue, la signalétique et les rituels quotidiens, la pratique de Zhang cherche à situer le caractère sacré, la résilience et la familiarité dans la transformation des symboles culturels, formant de nouveaux langages visuels à travers l’hybridité.
Zhang a exposé à l’Asian Art Initiative (Philadelphie) et à l’Institute of Contemporary Art San Diego. Elle a reçu une bourse pour projets d’arts visuels du Conseil des arts de Toronto, une bourse de création pour artistes visuels du Conseil des arts de l’Ontario et une bourse de projet du Conseil des arts du Canada. Elle est membre d’EMILIA-AMALIA, un groupe intergénérationnel féministe de lecture et d’écriture. Elle a été artiste en résidence à l’Art Gallery of Ontario (2017), a reçu le Toronto Friends of the Visual Arts Artist Award (2021) et a été préselectionnée sur la longue liste du Sobey Art Award (2025). Ses œuvres font partie des collections de la Robert McLaughlin Gallery et du McMaster Museum of Art. Elles ont été publiées dans Frieze, Canadian Art, le Toronto Star, Blackflash Magazine et CBC Arts.
Site web : shelliezhang.com
Instagram : @shelliezhang
« Je suis honorée de figurer parmi les finalistes. Je suis profondément reconnaissante de ce soutien et d’être incluse parmi des artistes aussi inspirants. À une époque où il est de plus en plus difficile de mener une carrière dans le domaine des arts, mais où cela devient de plus en plus urgent, ce genre de distinction et d’encouragement signifie plus que les mots ne peuvent exprimer. Merci à la Fondation Hnatyshyn de croire en les artistes et de nous apporter son soutien ».
Shellie Zhang. Can we live here forever? 我们可以一直活在这 里吗?, 2023. Rideau en bambou peint à la main, fil métallique, alliage d’aluminium, aimants. 72 x 2 x 78 po. Photo : Darren Rigo.
Remerciements
La Fondation Hnatyshyn tient sincèrement à remercier Bill et Meredith Saunderson pour leur soutien continu. Grâce à leur générosité, nous sommes fiers d’avoir célébré et récompensé le travail de 33 artistes visuels émergents canadiens à date.
Si vous souhaitez qu’un prix destiné aux artistes canadiens porte votre nom ou celui d’un être cher, n’hésitez pas à contacter la Fondation. Vous trouverez ici plus de détails sur les dons planifiés.
À venir
Cet automne, nous aurons le plaisir d’annoncer les lauréats de nos autres prix de 2025, notamment les Bourses d’études pour les arts de la scène, les Bourses de lancement Gerda Hnatyshyn, la Résidence autochtone du DARC, la Bourse de ballet Joysanne Sidimus, la Bourse pour les étudiants autochtones en art dramatique à l’Université de la Saskatchewan et la Bourse en direction d’orchestre Fondation Hnatyshyn – Christa et Franz-Paul Decker.